Pour la journée internationale des musées 2019, nous avons sélectioné pour vous une série d’articles publiés dans Museum International en lien avec le thème “le futur de la tradition”.
Aikio, A. Guovtti ilmmi gaskkas. Trouver sa place entre deux mondes contestés : les difficultés et avantages d’être un professionnel des musées autochtone. Museum International. 2018, vol. 70, n° 279-280, pp. 100-111. Finlande
Dans cet article, je traite des difficultés auxquelles on se retrouve confronté quand l’on est un conservateur de musées autochtone, mais aussi de certains des avantages à appartenir à ces deux mondes à la relation très contestée. Dans de nombreuses régions du monde, les musées jouent un rôle important dans la gestion du patrimoine autochtone, bien que ces peuples ne soient parfois représentés que de façon passive, par comparaison avec la place qu’occupe la culture matérielle dans les expositions et les publications. Malgré les liens compliqués qu’entretenaient encore récemment ces acteurs, ces communautés perçoivent désormais davantage les musées comme une occasion de présenter leur histoire avec leurs propres mots.
En Finlande, le rôle réservé au peuple sami dans les musées était celui d’un objet d’étude ou d’une ressource d’où retirer des connaissances et sur laquelle mener des recherches sur la culture matérielle. Historiquement, nous n’avons été que peu impliqués dans la façon dont notre culture était exposée et interprétée. Fondé en 1959, le musée Sami Siida s’inspirait à l’origine des musées européens. Au cours des décennies suivantes, ses professionnels ont développé leurs propres pratiques et points de vue, dans cette institution et dans d’autres organisations. Cet article évoque quelques-unes de ces évolutions et la possibilité qu’ont les professionnels autochtones des musées de façonner une compréhension mutuelle et des collaborations durables avec les communautés autochtones. Je soutiens que ces nouvelles rencontres entre les musées et la communauté autochtone peuvent également constituer des chances de poursuivre le travail de réparation et de guérison de certains des traumatismes de la colonisation.
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