Aujourd’hui, l’ICOM publie sa vingtième Liste rouge : la Liste rouge de l’ICOM des biens culturels brésiliens en péril.
Depuis sa création en 1946, l’ICOM est profondément préoccupé par les mouvements illégaux de biens culturels et s’appuie sur son réseau d’experts pour développer des outils et des bonnes pratiques afin d’aider les professionnels des musées à protéger leur patrimoine.
Cette nouvelle Liste rouge poursuit ce travail et prend en compte le contexte particulier du Brésil. Le Brésil est un pays extrêmement diversifié, doté d’un riche patrimoine représentatif de ses diverses traditions culturelles et de son histoire. Malgré des lois strictes protégeant ce patrimoine, tant au niveau national qu’international, le patrimoine brésilien est menacé de vol et d’exportation illégale.
Comme dans de nombreux pays, le patrimoine archéologique brésilien est menacé de vol dans les musées et sur les sites archéologiques, ainsi que dans les institutions religieuses et leurs objets d’art liturgique et de service, les documents bibliographiques, les objets des communautés autochtones du Brésil et les fossiles, objets importants sur le plan culturel et scientifique, qui sont très prisés à l’étranger par les collectionneurs et les chercheurs.
“Cette nouvelle liste rouge de l’ICOM pour le Brésil est un outil supplémentaire à la disposition des services de police et des douanes, qui peut nous aider à protéger le patrimoine culturel. Interpol Brésil salue l’inclusion d’une section consacrée aux matériaux paléontologiques et aux fossiles, qui reconnaît le pillage et le trafic illicite de biens culturels spécifiques au Brésil. Cette orientation, associée aux outils existants, tels que l’application ID-ART d’INTERPOL et la base de données sur les œuvres d’art volées, contribuera grandement à la protection du patrimoine au Brésil”.
Scynthia Schettino
Interpol Brésil
L’objectif de cette Liste rouge des biens culturels brésiliens en péril est de contribuer à la protection du patrimoine culturel en recensant les types d’objets les plus menacés par le vol, le pillage et le trafic. Les objets figurant sur cette liste rouge n’ont pas été volés, mais sont des exemples de typologies d’objets à risque. Les musées, les maisons de vente aux enchères, les marchands d’art et les collectionneurs sont instamment priés de ne pas acquérir d’objets similaires à ceux présentés dans cette Liste rouge, sans avoir exercé une vérification minutieuse et approfondie, sans s’être assuré de la provenance des objets et sans avoir examiné toute la documentation légale pertinente.
“Les Listes rouges de l’ICOM sont importantes non seulement parce qu’elles sensibilisent au trafic illicite, mais aussi parce qu’elles constituent un outil précieux pour encourager l’application des procédures de diligence raisonnable et la recherche de la provenance, comme le stipule le Code de déontologie de l’ICOM pour les musées. L’ICOM se réjouit de poursuivre sa collaboration avec ses comités nationaux dans l’établissement de normes et la diffusion de ressources, telles que cette nouvelle Liste rouge – la première à inclure une section sur les fossiles – qui nous rappelle que les objets culturels à risque sont divers et que les musées doivent toujours faire preuve de diligence dans leurs acquisitions.”
Sophie Delepierre
Chef du département de la protection du patrimoine
En coopération avec une équipe dédiée de spécialistes brésiliens, l’ICOM a publié la Liste rouge des biens culturels brésiliens en péril grâce au soutien d’Itaú Cultural et de l’Institut Moreira Salles.
LISTES ROUGES DE L’ICOM
Depuis 2000, l’ICOM publie des Listes rouges qui détaillent des catégories de biens culturels en péril dans le monde entier. Au cours des deux dernières décennies, les Listes rouges sont devenues un instrument de premier plan dans la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, et sont reconnues, utilisées et appréciées au niveau international comme outil de référence en matière de sensibilisation et d’éducation. Jusqu’à présent, l’ICOM a publié 20 Listes rouges qui couvrent 57 pays sur quatre continents. L’ICOM distribue les Listes Rouges aux professionnels du patrimoine, aux universités, aux maisons de vente aux enchères, aux forces militaires, mais surtout aux policiers et aux douaniers.
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