Les musées n'ont pas de frontières,
ils ont un réseau

Au cours de l’année écoulée, avec la contribution du groupe d’experts établi en 2023, l’ICOM a intensifié ses efforts en faveur de la décolonisation, reflétant un mouvement plus large au sein du secteur muséal visant à remédier aux injustices historiques et à promouvoir l’inclusivité.

Les dernières activités de l’ICOM soulignent cet engagement à travers une série d’initiatives stratégiques. L’ICOM a fait partie du panel de l’événement de l’UNESCO “Bridging Cultures – Moving Towards New Perspectives in Museums. En outre, le groupe de travail de l’ICOM sur la décolonisation (WGD) a dirigé l’un des pôles thématiques de nos réunions annuelles à Marseille, consacré à la promotion du dialogue et de la collaboration sur les thèmes de la décolonisation. La récente conférence sur la “décolonisation des musées” a réuni les membres du groupe de travail, qui ont partagé leurs points de vue sur la décolonisation à partir de différentes perspectives et contextes régionaux. Par ailleurs, une enquête complète a été lancée par le groupe de travail pour recueillir des données sur les pratiques actuelles et les défis rencontrés par les entités de l’ICOM dans leur parcours de décolonisation. Ces activités témoignent de la position proactive de l’ICOM dans la refonte de l’organisation et la promotion d’un récit plus équitable.

  1. “Bridging Cultures – Moving Towards New Perspectives in Museums” à l’UNESCO

Rachelle Kalee (assistante de Formations – Musées & société), Medea Ekner (directrice générale de l’ICOM) et Christian Kraugerud Søberg (responsable de la communication et des relations publiques).

La directrice générale de l’ICOM, Medea Ekner, a participé à la journée d’échanges organisée par l’UNESCO le 24 mai où elle a partagé les contributions et les objectifs de l’ICOM concernant les droits culturels collectifs dans le contexte de la Décennie internationale des langues autochtones. Elle a souligné l’importance des outils normatifs de l’ICOM tels que la définition du musée et le code de déontologie pour aborder la responsabilité des musées dans la protection et la promotion des expressions des cultures des peuples autochtones, y compris les systèmes de connaissance. Elle a également souligné le rôle du groupe de travail de l’ICOM sur la décolonisation, qui conseille le conseil exécutif de l’ICOM tout au long de ces processus.

Accédez au replay de l’événement

  1. Le groupe de travail sur la décolonisation à Marseille

Le groupe de travail sur la décolonisation a également présenté deux études de cas préenregistrées lors de la journée d’ouverture des réunions de juin à Marseille. La session a été introduite par Terry Simioti Nyambe, membre ex-officio du groupe de travail, et conclue par Hanna Pennock, co-présidente du groupe de travail avec Chinedu Ishola Ozueigbo.

Pour poursuivre la discussion, le groupe de travail était également présent aux Hubs thématiques plus tard dans la journée. La configuration interactive a permis d’échanger des points de vue sur la décolonisation et le dialogue a été lancé à partir de cinq questions :

  • Comment définiriez-vous le terme “décolonisation” dans le contexte des musées ?
  • Quel est le rapport entre la décolonisation et votre vie personnelle ?
  • Vous engagez-vous dans des pratiques ou des activités décoloniales dans le cadre de votre activité professionnelle/institutionnelle ? Si oui, comment ?
  • Parmi vos pratiques professionnelles, lesquelles pourraient être décolonisées ?
  • Que pensez-vous de la décolonisation de l’ICOM lui-même ?
Atelier thématique autour de la Décolonisation
  1. Conférence sur la décolonisation des musées

Le groupe de travail de l’ICOM sur la décolonisation a tenu deux sessions de travail fructueuses à l’Institut néerlandais pour le son et la vision – Beeld & Geluid, les 15 et 16 juin. Suite à ces sessions, ils ont pris la parole lors d’une conférence organisée par l’Agence du patrimoine culturel des Pays-Bas, en collaboration avec l’ICOM, l’ICOM Pays-Bas, DutchCulture et UNESCO NL, au cours de laquelle ils ont partagé des idées tirées de leur pratique quotidienne, en présentant un large éventail de perspectives.

Retrouvez la conférence ici

Photo : Phaedra Hui-Shih Fang
  1. Enquête sur la décolonisation

L’ICOM reconnaît le rôle historique que les musées ont joué et jouent encore dans le processus de colonisation et se consacre activement non seulement à son propre plan stratégique, mais aussi au respect des accords, recommandations et déclarations internationaux pertinents, y compris la Recommandation de l’UNESCO de 2015 sur les musées, la Déclaration de l’UNESCO de 2005 sur la diversité culturelle et la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. À travers ces missions, l’ICOM vise à contribuer à un forum mondial traitant des défis et des meilleures pratiques de décolonisation des musées.

À cette fin, le groupe de travail sur la décolonisation aimerait vous inviter à participer à une enquête, dans le cadre d’un exercice de cartographie des activités et des initiatives que les comités entreprennent déjà dans le domaine de la décolonisation. Les données de cette enquête aideront le groupe de travail à mener à bien son mandat. Nous demandons à votre comité de collaborer et de contribuer à cette initiative cruciale en participant à l’une de nos réunions, soit le lundi 26 août de 16h00 à 17h30 (CEST), ou le mardi 27 août de 11h00 à 12h30 (CEST).

Inscrivez-vous ici 

L’enquête actuelle s’adresse aux comités internationaux, aux alliances régionales et aux organisations affiliées de l’ICOM. Le GTD prépare actuellement la deuxième étape de la consultation en révisant l’enquête pour mieux tenir compte du contexte des comités nationaux de l’ICOM.

Lien vers l’enquête sous forme écrite