L’ICOM exprime sa profonde inquiétude face à la crise actuelle au Bangladesh, qui a entraîné la destruction de sites et de musées au patrimoine culturel inestimable. Les rapports d’lCOM Bangladesh font état d’incendies criminels, d’actes de vandalisme et de dommages délibérés à des institutions importantes telles que le musée de l’indépendance, le musée commémoratif Bangabandhu, le musée du génocide, le Shashi Lodge, le musée du patrimoine Sunamgonj et d’autres sites historiques, suscitant des appels urgents à l’action.
Ces actes de destruction menacent l’existence physique de nos musées, de nos documents historiques et de nos sites archéologiques. Cette crise fait écho aux préoccupations exprimées dans la récente « Déclaration sur la protection des archives, des bibliothèques, des musées et des lieux patrimoniaux en période de conflit armé et d’instabilité politique », dans laquelle l’ICOM et ses organisations partenaires ont condamné l’escalade de la destruction du patrimoine culturel en période de conflit et d’instabilité politique.
Notre patrimoine culturel fait partie intégrante de notre identité nationale, il façonne ce que nous sommes et la façon dont nous sommes reconnus sur la scène mondiale. La reconnaissance par l’UNESCO de plusieurs sites du Bangladesh en tant que patrimoine mondial témoigne également de leur valeur universelle.
Comme le rappelle la Déclaration susmentionnée, les musées, les bâtiments historiques, les archives et autres institutions culturelles ne sont pas de simples dépositaires d’objets et de documents ; ils sont les gardiens de notre mémoire collective, une source d’inspiration pour les générations futures et une composante essentielle de notre identité propre. La destruction, qu’elle soit due à un incendie criminel, à un acte de vandalisme ou à toute autre forme d’attaque, est une atteinte directe au patrimoine national et à l’histoire collective.
L’ICOM soutient l’appel lancé par ICOM Bangladesh à tous les citoyens pour qu’ils reconnaissent que la protection de ces biens irremplaçables est une responsabilité morale, personnelle et nationale. La préservation du patrimoine culturel est une obligation collective qui nécessite l’implication active de chaque individu. Comme le souligne la Déclaration, la protection du patrimoine culturel est essentielle non seulement pour préserver notre passé, mais aussi pour favoriser la paix, la réhabilitation et la reconstruction de la société.
Le réseau de l’ICOM est prêt à offrir son aide aux professionnels des musées endommagés au Bangladesh, notamment en les mettant en contact avec des experts, alors qu’ils sont en train de faire l’état des lieux des dommages subis et d’entreprendre les prochaines étapes pour rouvrir au public, dans la mesure du possible.
En ces temps difficiles, nous exhortons chacun et chacune à unir les forces en présence pour sauvegarder les musées, les sites historiques et les archives.
Cliquez ici pour consulter le communiqué de presse officiel d’ICOM Bangladesh, disponible en anglais.