Les musées n'ont pas de frontières,
ils ont un réseau

Lors de la conférence ICOM Kyoto 2019, un panel sera consacrée au thème de l’exposition du manga.

Nous avons eu une séance de questions-réponses avec le modérateur de la séance.

QUEL EST LE BUT DE LA PLÉNIÈRE ?

L’objectif du manga panel est de discuter des possibilités et des opportunités d’exposer des collections de manuscrits manga. Les experts débattront des notions binaires telles que “original contre reproduction”, “numérique contre analogique”, “culture populaire contre art”, “culture contre industrie”. Nous pensons que discuter du potentiel de l’exposition de manga incite les professionnels des musées à repenser le rôle contemporain du musée post-moderne dans une perspective plus large.

Nous pensons que discuter du potentiel de l’exposition de manga incite les professionnels des musées à repenser le rôle contemporain du musée post-moderne dans une perspective plus large.

POURQUOI L’EXPOSITION DE MANGA/ BANDES DESSINÉES EST-ELLE IMPORTANTE POUR LE FUTUR DE LA TRADITION ? 

S’il existe une différence entre la présentation de mangas (tirés de la culture populaire) et de biens archéologiques par exemple, alors exposer des mangas peut avoir un impact sur le sujet traité. Tandis que les expositions d’objets préhistoriques ou d’objets anciens en général ont peu d’impact direct sur nos objets contemporains, les expositions de manga peuvent potentiellement affecter notre façon de lire, de comprendre et notre engagement envers le manga. Dans certains cas, de telles expositions peuvent même avoir une influence sur les œuvres de manga elles-mêmes. En d’autres termes, les espaces d’exposition de manga créent la “tradition” du futur manga.

[…] les expositions de manga peuvent potentiellement affecter notre façon de lire, de comprendre et notre engagement envers le manga.

UN MESSAGE POUR LES PARTICIPANTS D’ICOM KYOTO 2019 ?

La discussion sur l’exposition d’œuvres issues de la culture populaire ne se limite pas aux mangas, elle concerne également la question de savoir si la photographie, le film et le design, par exemple, devraient être exposées dans les musées d’art. Le groupe de discussion sur le manga aborde ensuite des questions relatives à la canonisation des classifications. Par exemple, nous discutons également de la manière dont des coutumes folkloriques, tels que Minka (maisons folkloriques traditionnelles) et Mingu (objets folkloriques) peuvent être présentés dans des musées ethnographiques et / ou historiques (de telles expositions étaient populaires dans les années 1950, au Japon). De ce point de vue, les discussions sur le manga remettent en question les conceptions conventionnelles des catégories de musées et des pratiques d’exposition.

Les discussions sur le manga remettent en question les conceptions conventionnelles des catégories de musées et des pratiques d’exposition.

ICOM KYOTO 2019

Du 1er au 7 septembre 2019, Kyoto accueillera la conférence sur le secteur muséal plus grande et la plus importante au monde. Plus de 3 000 professionnels des musées et experts internationaux de tous les horizons participeront à cet événement triennal, la 25e Conférence générale de l’ICOM. Après 24 éditions couronnées de succès, la conférence phare de l’ICOM est devenue un centre d’échange mondialement reconnu sur les questions d’actualité auxquelles les musées font face aujourd’hui, mais aussi sur les solutions les plus innovantes. Les pré-inscriptions sont ouvertes jusqu’au 30 avril. Pour trouver plus d’informations sur la conférence et pour vous inscrire, consultez le site Web d’ICOM Kyoto 2019.

ICOM Kyoto 2019 website

LE PROGRAMME