Comme chaque année, l’ICOM s’engage à promouvoir l’égalité des genres et à célébrer les progrès sociaux, économiques, culturels et politiques pour les femmes.
” Si un homme peut tout détruire, pourquoi une fille ne peut-elle pas tout changer ? “ – Malala Yousafzai
Cette année est particulière. Le thème Journée internationale des droits de la femme est un appel à aller au-delà des préjugés, des stéréotypes et de la discrimination. Alors même que nous continuons de vivre les conséquences d’une pandémie mondiale et que les conflits armés, notamment le conflit ukrainien, mobilise le monde entier.
Parmi les atrocités produites par ce dernier conflit, citons en une particulièrement en résonnance avec cette journée : la semaine dernière, les forces russes ont incendié le Musée d’histoire locale de la ville d’Ivankiv, située au nord-ouest de la capitale Kyiv. Parmi les dégâts, 25 peintures de l’artiste folklorique ukrainienne Maria Prymachenko ont été détruites. Bien sûr, toute destruction du patrimoine culturel est une catastrophe. Mais étant donné la discrimination subie par les femmes artistes dans les musées jusqu’à récemment, et notamment les femmes du début du 20ème siècle et avant, nous mesurons aujourd’hui le double symbole que représente cette perte.
Aujourd’hui plus que d’ordinaire, nous voulons mettre l’accent sur les conséquences de ces discriminations et la manière dont le travail de mémoire réalisé notamment par les musées sont un moyen de #CasserLesPréjugés (#BreakTheBias) et de faire avancer la société.
Dans ce contexte, nous souhaitons mettre en avant le symposium hybride organisé par le musée Varanger au Mémorial de Steilneset. Le musée Varanger fait connaître l’histoire des procès en sorcellerie de Steilneset, où 91 personnes ont été accusées de sorcellerie, jugées coupables et brûlées sur le bûcher au XVIIe siècle sur l’île de Vardø. Plus de 80 % d’entre elles étaient des femmes. Louise Bourgeois a créé l’installation et Peter Zumthor en fût l’architecte. Le premier récit mondial complet de la violence à l’égard des femmes, Feminicide: A World History, édité par l’historienne française Christelle Taraud et publié par La Découverte, en France, est la toile de fond du Steilneset Symposium 2022 sur le féminicide au Steilneset Memorial à l’occasion de la Journée internationale de la femme en 2022.
Nous nous intéressons également à cette initiative de la Thaïlande : La Women and Men Progressive Movement Foundation, en collaboration avec Wunderman Thompson Thailand, invite les visiteurs à découvrir le “Museum of First Time” (Veuillez noter que ce contenu peut être difficile), un musée virtuel basé sur l’histoire vraie d’une victime de violence domestique. Le Museum of First Time est une expérience immersive avec une vue à 360 degrés qui simule un environnement réel et l’histoire vraie d’une victime de violence.
C’est pourquoi aujourd’hui, plus encore que les années précédentes, nous nous joignons à la Journée internationale des droit de la femmes et relayons ce message « Imaginez un monde égalitaire entre les sexes. Un monde exempt de préjugés, de stéréotypes et de discrimination. Un monde diversifié, équitable et inclusif. Un monde où la différence est valorisée et célébrée. Ensemble, nous pouvons forger l’égalité des femmes. Collectivement, nous pouvons tous #BreakTheBias. »
Suivez ici en direct les fils de discussion de Twitter et d’Instagram via #LesFemmesDansLesMusées
#FEMMESDANSLESMUSEES
Depuis 2017, l’ICOM promeut le rôle des femmes dans la Journée internationale des droits de la femme via le hashtag #WomenInMuseums. Le hashtag est devenu central sur les réseaux sociaux pour partager et célébrer le travail des femmes professionnelles des musées, des femmes artistes et des femmes de l’histoire. La campagne vise à mettre en évidence les nombreuses façons dont les femmes façonnent les musées, de la réécriture des mythes à la lutte pour l’inclusion.