L’ICOM participe à la 29e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique – COP29 à Bakou, Azerbaïdjan, où la culture et le patrimoine culturel sont considérés comme faisant partie intégrante de l’action climatique.
« L’ICOM défend et soutient la pleine intégration de la culture dans les plans d’action climatique à tous les niveaux », a déclaré la directrice générale de l’ICOM, Medea S. Ekner, reflétant ainsi l’engagement de l’organisation.
Les musées, moteurs du développement durable
Au cœur des efforts de l’ICOM se trouve la reconnaissance du fait que les musées à l’échelle mondiale sont particulièrement bien placés pour faire avancer l’Agenda 2030 et favoriser le développement durable. À travers sa Résolution 2019 sur le développement durable, l’ICOM a appelé ses membres à s’engager activement dans les Objectifs de développement durable (ODD), à la fois localement et globalement. Les musées, en tant qu’institutions publiques de confiance, jouent un rôle clé dans l’Action pour l’autonomisation climatique, en promouvant l’éducation, la sensibilisation du public, la formation, l’accès du public à l’information et la coopération internationale.
Mettre en avant l’action climatique fondée sur la culture
Un moment clé de la COP29 a été la participation de l’ICOM au 2e dialogue ministériel de haut niveau sur l’action culturelle, organisé par la présidence de la COP29 et le ministère de la Culture de l’Azerbaïdjan, en collaboration avec le Groupe des amis de l’action culturelle pour le climat (GFCBCA).
Ce dialogue a mis en évidence les avancées significatives dans la reconnaissance du rôle de la culture dans l’action climatique lors de la COP28, telles que l’inclusion du patrimoine culturel dans l’objectif global sur l’adaptation– une étape importante dans l’intégration de la culture dans les stratégies climatiques internationales – et le lancement du Groupe des amis de l’action climatique basée sur la culture.
Au cours de l’événement, SAR la princesse Dana Firas de Jordanie, ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO et envoyée spéciale du Réseau du patrimoine climatique, a lancé un appel à l’action :
« Les avancées culturelles de la COP28 ont été soutenues par une mobilisation sans précédent de la société civile mondiale, qui a vu plus de 1 500 organisations et dirigeants signer l’appel mondial à placer la culture et le patrimoine, les arts et les industries créatives au cœur de l’action climatique. Le mouvement continue de s’amplifier, les voix culturelles du monde entier s’unissant dans un appel urgent aux négociateurs climatiques pour qu’ils prennent les mesures nécessaires afin de permettre à la culture de contribuer pleinement aux solutions climatiques ».
En tant que membre du Climate Heritage Network et participant actif de la GFCBCA, l’ICOM soutient la demande que les organes subsidiaires de la CCNUCC organisent des ateliers pour examiner les questions liées à la culture et au patrimoine avant leur session à Bonn en 2025.
En tant que coalition informelle de parties prenantes, la GFCBCA continue de promouvoir un plaidoyer coordonné et un dialogue inclusif entre les États, les partenaires du savoir et les autres parties prenantes.
Engagements de l’ICOM à la COP29
Outre ce dialogue crucial, l’ICOM a participé à des réunions de haut niveau avec des décideurs politiques, des professionnels du patrimoine et des musées, et des partenaires internationaux pour plaider en faveur de l’intégration des perspectives culturelles dans les politiques climatiques. Représentant le secrétariat et le réseau de l’ICOM, la directrice générale de l’ICOM , Medea S. Ekner, a souligné l’engagement de l’organisation à unir la communauté mondiale des musées pour faire face à la crise climatique.
« Le renforcement des collaborations entre l’ICOM et les initiatives à toutes les échelles est essentiel pour mobiliser la communauté muséale en tant que force unifiée, menant une action significative et collective pour faire face à la crise climatique », a déclaré Medea S. Ekner.
Perspectives d’avenir
L’ICOM se réjouit de poursuivre sa collaboration avec ses partenaires afin d’approfondir l’intégration des considérations climatiques dans les plans d’action à tous les niveaux. La Déclaration des Émirats sur le climat et le patrimoine culturel, adoptée lors de la COP28 et soutenue par la GFCBCA, reste un cadre d’orientation pour faire avancer ce travail.
L’ICOM exprime sa profonde gratitude à la présidence de la COP29 pour son leadership, au ministère de la Culture de l’Azerbaïdjan et au Groupe des amis de l’action climatique basée sur la culture. Nous remercions tout particulièrement les Émirats arabes unis et le Brésil pour leur rôle de co-leader du GFCBCA et leurs efforts continus pour inclure la culture dans les cadres mondiaux de lutte contre le changement climatique.
Alors que les préparatifs commencent pour la COP30 au Brésil, l’ICOM réaffirme son engagement à soutenir les solutions culturelles et patrimoniales à la crise climatique et à renforcer ses collaborations avec des organisations sœurs dans le monde entier afin d’améliorer le rôle des partenaires du savoir de la GFCBCA. L’ICOM a prévu d’examiner l’accord de la COP dont la présentation est prévue le 22 novembre.
À propos de la COP
La Conférence des Parties (COP) est l’organe décisionnel suprême de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), créée en 1992. Réunissant des nations, des organisations et des parties prenantes du monde entier, la COP fournit une plateforme pour la négociation et la mise en œuvre de stratégies mondiales de lutte contre le changement climatique.
La participation de l’ICOM à la COP s’aligne sur la priorité de son Plan stratégique 2022-2028 sur le développement durable, renforçant l’engagement de l’organisation à intégrer la culture et le patrimoine culturel dans les solutions climatiques mondiales.
À propos de la zone bleue de la COP
La zone bleue de la COP est l’espace officiel géré par les Nations unies où se déroulent les négociations et les événements de haut niveau. L’accès est limité aux délégués accrédités, y compris les représentants des gouvernements, les organisations internationales et certains groupes de la société civile. Elle sert de plaque tournante à la diplomatie climatique, favorisant le dialogue et la prise de décision sur les politiques climatiques mondiales essentielles.
La participation active de l’ICOM à la zone bleue souligne son engagement à faire en sorte que la culture et le patrimoine culturel soient reconnus comme des éléments essentiels de l’action climatique et des stratégies de développement durable.
À propos du Conseil international des musées (ICOM)
Le Conseil international des musées (ICOM) est une organisation internationale non gouvernementale qui regroupe plus de 50 000 professionnels des musées du monde entier. Avec ses 120 comités nationaux, 34 comités internationaux, 7 alliances régionales et 21 organisations affiliées, l’ICOM se consacre à la recherche, à la conservation, à la continuation et à la communication à la société du patrimoine naturel et culturel du monde, présent et futur, matériel et immatériel.