Les collections contemporaines sont à la fois contestées et puissantes. Alors que les musées choisissent de plus en plus d’explorer des sujets délaissés et d’aborder des histoires difficiles, les droits de l’homme sont devenus un sujet qui concerne toutes les institutions culturelles.
Du 25 au 29 septembre, le Musée canadien des droits de la personne a organisé la conférence annuelle du Comité international des collections de l’ICOM, ICOM COMCOL, en collaboration avec la Fédération des musées internationaux des droits de l’homme (FIHRM). Le thème choisi pour l’événement était « Collections contemporaines: contestées et puissantes ». Au cours de ces trois jours remplis de sessions avec des orateurs internationaux, les participants ont expliqué comment les collections muséales pouvaient potentiellement provoquer des changements sociaux, environnementaux et politiques en favorisant la compréhension mutuelle, le dialogue et les droits de l’homme.
La conférence a débuté par les présentations de bienvenue de John Young, directeur général du Musée canadien des droits de la personne, de David Fleming, président de la FIHRM, et de Danielle Kuijten, vice-présidente d’ICOM COMCOL. Chaque jour, des conférenciers exceptionnels ont prononcé des discours remarquables. Gail Lord, coprésidente de Lord Cultural Resources, s’est intéressée à l’impact de la décolonisation des musées et sur la manière dont ils collectionnent et interprètent leurs collections, tandis que Christopher Till, directeur du musée de l’apartheid en Afrique du Sud, a présenté comment le musée aborde la ségrégation raciale qui a régné dans le pays pendant près de 50 ans.
La séance plénière de Janet Dugdale, directrice du Museum of Liverpool, avait pour thème « Comment les musées modernes devraient-ils encourager les conversations avec leurs communautés sur les récits racontés par leurs collections ? ». Enfin, Susana Meden, présidente de FIHRM en Amérique latine, a expliqué le processus de création de la branche régionale FIHRM-LA et a souligné la nécessité pour tous les musées, quelle que soit leur spécialité, de défendre et de défendre activement les droits de l’homme.
Diverses voix pour un objectif commun
Durant ces trois jours, les présentations et les panels ont abordé un large éventail de sujets liés au défi de reconnaissance et de correction des erreurs du passé dans le but d’apporter des changements. Les études de cas ont présenté divers exemples internationaux de collaborations significatives entre les professionnels des musées et leurs diverses communautés, des peuples autochtones à la communauté LGBTQ +. Cela a permis aux participants d’explorer les manières avec lesquelles les musées peuvent traiter les histoires contestées par le biais de leurs collections tout en promouvant la justice sociale.
À la fin de la conférence, un récapitulatif a énuméré les mots les plus répétés des séances et des panels, notamment la transition, les récits, la représentation et la confiance. Les musées sont les institutions les plus fiables au monde, au-dessus des gouvernements et des journaux. À une époque où la défense des droits de l’homme est plus importante que jamais, ils ont la grande responsabilité de veiller à ce que lorsque les récits changent, qu’ils changent pour le mieux.