Chaque année en novembre, l’ICOM fête l’anniversaire de sa création.
En 1947, c’est à Mexico qu’il a soufflé sa première bougie, en organisant du 7 au 13 novembre une conférence « intérimaire » sous les auspices de la deuxième conférence générale de l’UNESCO. Dans la chronologie de l’ICOM établie par les auteurs de l’ouvrage « Histoire de l’ICOM (1946-1996) », cet évènement est considéré comme la première assemblée générale de l’organisation. La liste des participants inscrits comptait 100 personnes. Il a aussi vocation à préparer la future première conférence biennale, déjà programmée pour l’année suivante à Paris.
Parmi les sujets choisis pour être débattus, une part importante est alors donnée au thème de l’éducation. Pour en témoigner, le document d’archives que nous avons choisi de vous présenter ici est l’exposé que fit Chauncey J. Hamlin, fondateur et premier président de l’ICOM, pour introduire la session intitulée « Les musées en tant qu’institutions éducatives actives », le 11 novembre 1947 (original en anglais).
Dans ce texte, après avoir évoqué l’enjeu financier que représentent pour un musée les services qu’il rend à la communauté et rappelé que le succès de toute initiative repose avant tout sur la qualité et l‘engagement du personnel, il détaille ses recommandations selon cinq axes : renouveler régulierement les collections permanentes exposées et créer des expositions temporaires pour rendre le musée plus vivant aux yeux des visiteurs, proposer des activités pédagogiques au sein du musée à destination des enfants mais aussi des adultes pour le plus grand bénéfice des groupes comme du musée lui-même, offrir des services en dehors de l’enceinte du musée pour toucher un public plus large, collaborer avec d’autres musées et institutions culturelles, et ne pas négliger relations publiques et moyens de communications divers pour informer le public sur ces programmes.
Le résultat d’un programme dynamique actif tel que je l’ai décrit se mesurera non seulement par une augmentation de la fréquentation du musée, mais aussi par le type de fréquentation qui apportera aux efforts éducatifs du musée un soutien actif et informé, et fera de sa communauté un meilleur endroit où vivre et travailler.
S’appuyant sur ces recommandations de portée locale, il élargit ensuite la perspective des bénéfices de l’action éducative des musées à la communauté internationale, et suggère que par l’organisation d’expositions internationales itinérantes, de conférences, d’échanges d’objets et de personnels, les musées dans leur ensemble, et l’ICOM qui les représente en particulier, prendront une part active à la compréhension mutuelle des peuples.
Ce n’est que par cette compréhension et cette coopération internationales que le monde peut édifier une paix durable.
Nous sommes heureux d’apporter notre soutien à cette cause.
Lire le texte de la conférence
Pour aller plus loin
Les archives en ligne de l’ICOM comprennent une trentaine de documents numérisés directement en lien avec cette conférence intérimaire et celle de l’UNESCO, parmi lesquels le compte-rendu complet de la session du 11 novembre sur le « rôle des musées en tant qu’institutions s’occupant activement d’éducation » (en français), mais aussi courrier d’invitation, programme et formulaire d’inscription, listes des participants, discours d’ouverture, comptes-rendus des réunions, documents attestant de la participation des membres de l’ICOM aux travaux de l’UNESCO sur les musées.
Ces ressources sont réservées aux adhérents de l’ICOM, qui les trouveront dans l’espace membre du site, à la rubrique « S’engager/Bibliothèque en ligne»
Recherche libre : Mexico 1947