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décembre 5, 2019

Réseau« Les musées, écrins de notre Histoire », une étape importante dans la consolidation du rôle de l’ICOM au Moyen-Orient

Image principale : Osama Shukir Muhammed Amin FRCP (Glasg) CC BY-SA 4.0

Les 19 et 20 novembre 2019, l’ICOM a participé à l’atelier Les musées, écrins de notre Histoire, organisé par la European Union Advisory Mission in Iraq (EUAM Irak) et qui se focalisait sur les musées du pays et la protection du patrimoine culturel local.

Cet atelier, le troisième organisé par la mission sur ce sujet, avait pour objectif de renforcer l’effort collectif de sauvegarde du patrimoine culturel irakien en illustrant la situation des musées locaux, mais aussi de traiter la question de la protection physique de ces structures.

Les directeurs des musées irakiens les plus importants y ont assisté, aux côtés de responsables des forces de l’ordre et de représentants du ministère de la Culture et du monde universitaire. Les participants ont complimenté le contenu de l’événement, soulignant qu’il est important de partager l’expertise et de constituer un réseau avec ceux qui travaillent dans d’autres institutions du pays et à l’étranger et qui sont, de facto, leurs collègues.

Une réponse mondiale au trafic illicite des biens culturels

Des experts d’INTERPOL et de l’unité de protection du patrimoine culturel des Carabinieri italiens (Carabinieri TPC) comptaient parmi les intervenants à ce séminaire, tout comme le département de protection du patrimoine et de la formation de l’ICOM. La présentation de l’ICOM a permis de donner une vision globale de l’organisation, mais aussi de s’intéresser plus particulièrement à son rôle dans la protection du patrimoine culturel. Une grande attention a été portée aux Listes rouges et à leur importance dans la lutte contre le trafic illicite du patrimoine culturel, tout comme aux autres outils de l’ICOM : la norme Object ID et l’Observatoire international sur le trafic illicite des biens culturels.

Nous avons eu la chance de nous entretenir avec Luigi Spadari, responsable de l’unité chargée de la base de données de Carabinieri TPC et conseiller stratégique en protection du patrimoine à EUAM Irak, au sujet de l’application pratique des Listes rouges :

« Grâce à la Liste rouge pour l’Irak [de l’ICOM], mon unité italienne a pu, entre 2016 et 2018, retrouver plus de 400 objets archéologiques d’origine mésopotamienne sur le marché en ligne. Ils ne figuraient dans aucune base de données d’objets volés, mais […] leurs propriétaires n’étaient pas en mesure de fournir une documentation claire quant à leur origine. Et, surtout, ils ressemblaient fortement aux objets présentés dans la Liste rouge. »

Le point de départ pour un nouveau comité national

L’atelier constituait aussi une porte d’entrée vers notre réseau international pour les professionnels des musées du pays, ainsi qu’une incroyable chance de leur présenter les activités de l’organisation. Ce séminaire nous a même permis de souhaiter la bienvenue à notre tout premier membre irakien !

Le docteur Abbas Abed Mandil, directeur de musées provinciaux, nous a fait part de son enthousiasme face à cette nouvelle représentation, d’une grande importance, dans la base de membres de l’ICOM :

« Cette coopération souligne clairement combien l’ICOM parvient à construire des liens de confiance et de coopération entre collègues, mais aussi à contribuer au développement de notre mission muséale commune. »

Il s’agit du premier pas vers la création d’un comité national irakien et d’une étape importante dans la consolidation du rôle de l’ICOM dans la protection du patrimoine et la formation des professionnels du pays.

Lutter contre le trafic illicite des biens culturels :
les outils de l’ICOM

Listes Rouges ICOM

International Observatory on Illicit Traffic

Object ID