Le 31 janvier 2022, au Louvre, à Paris, l’ICOM et l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) ont signé un protocole d’accord portant sur l’objectif commun de ces organisations de protéger le patrimoine, en particulier dans les zones de conflit et de post-conflit.
L’ICOM et l’ALIPH ont déjà créé une relation solide, en travaillant notamment sur divers projets opérationnels, en particulier dans le cadre du plan de soutien au secteur de la protection du patrimoine face à la pandémie COVID-19. Avec le soutien de l’ALIPH, le secrétariat de l’ICOM a eu l’opportunité de soutenir en 2020 des musées du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Nigeria en coopération avec ses comités nationaux. Actuellement, le département de protection du patrimoine de l’ICOM met en œuvre un projet de suivi avec ICOM Burkina Faso et ICOM Mali pour renforcer les musées de la région du Sahel et lutter contre le trafic illicite de biens culturels.
Les menaces qui pèsent sur le patrimoine sont nombreuses et, compte tenu de la crise climatique et de l’évolution des dynamiques géopolitiques dans de nombreuses régions du monde, ces menaces se multiplient. C’est pourquoi il est impératif que les musées renforcent leurs capacités en matière de préparation aux situations d’urgence, qu’ils sécurisent leurs collections par une conservation préventive et une documentation renforcée, qu’ils veillent à ce que leurs locaux soient protégés contre les intrusions et que la sécurité de leur personnel et de leurs visiteurs soit garantie par une formation accrue du personnel. À cet égard, l’ICOM continuera à soutenir ses membres à travers le monde pour atteindre ces objectifs.
Le protocole d’accord, signé par les représentants de l’ICOM et de l’ALIPH à l’occasion de la deuxième conférence des donateurs de l’ALIPH, représente un renforcement important d’une relation déjà solide. Selon les termes du protocole d’accord, l’ICOM et l’ALIPH continueront à répondre aux besoins des musées dans les zones de conflit ou de post-conflit, en mettant en œuvre des projets de protection et de conservation.
En reconnaissance de la force et de l’unicité du réseau de l’ICOM, qui compte près de 50 000 musées membres, les deux organisations poursuivront l’échange d’informations et de connaissances afin de garantir la protection des musées dans les zones de conflit et de post-conflit et de lutter contre le trafic illicite de biens culturels. En outre, les deux organisations continueront à renforcer leur coordination lors de réponses communes aux situations de crise auxquelles sont confrontés les musées dans les zones de conflit ou de post-conflit.
L’ICOM se réjouit de poursuivre son partenariat étroit avec l’ALIPH et d’accompagner les musées et les comités nationaux de l’ICOM dans leurs projets de protection du patrimoine.